L’OM va-t-il regretter son match nul 1-1 face à Lille ? Pour Jérôme Rothen, l’Olympique de Marseille a perdu deux précieux points dans la course à la Ligue des Champions.
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00:00Jérôme, pour revenir au match d'hier, est-ce que selon toi, l'OM va regretter cette soirée, va regretter ces deux points perdus ?
00:05Ah oui, sur la soirée d'hier, bien sûr qu'il faut avoir des regrets, parce que c'est aussi ça qui te permet de te remettre en question
00:13et d'aller faire tourner le compteur au max sur les deux dernières journées, parce que vu le classement, vu le calendrier de certaines équipes,
00:21vaut mieux aller gagner au Havre et qu'on traîne. Comme ça, au moins, tu t'assures la place sur le podium et donc la place en Ligue des Champions.
00:31Parce que si tu fais un nul et une victoire, tu n'es pas à l'abri, parce qu'en termes de golavérage, tu as des équipes qui s'est très serrées à tous les niveaux
00:41et donc il peut y avoir une mauvaise surprise. Donc oui, il y a des regrets, parce que sur le match d'hier, ils sont clairement plus forts que Lille.
00:47Ils se font surprendre en fin de match, parce qu'il y a une erreur de roulis. Alors après, c'est le jeu, ma pauvre Lucette,
00:53quand tu t'apprends, tu demandes aux gardiens de relancer, de ne pas jeter le ballon et tout ça, bah oui, tu n'es pas à l'abri de ce genre d'erreur.
00:59Mais tu sais aussi que quand tu es un joueur de foot de champ ou un gardien de but, tu sais aussi que ces matchs-là, tu ne peux pas faire d'erreur, tu n'as pas le droit.
01:06Et si tu le fais, tu coûtes un but à ton équipe, ça les a mis même en difficulté sur la fin de match.
01:11Alors je ne te dis pas que ça a été une attaque défense, pas du tout, parce que Lille a cadré une frappe dans le match
01:17et ils ont égalisé sur cette connerie.
01:20Mais c'est terrible. Et ça t'amène beaucoup de frustration, beaucoup de regrets.
01:25Tu ne retiens pas plutôt le positif ?
01:27Non.
01:27Le fait d'avoir été meilleur que Lille sur un gros match, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu l'OM comme ça ?
01:31Jean-Louis, s'il restait dix journées de championnat, je t'aurais tenu ce discours-là.
01:34Là, il reste deux journées de championnat.
01:36Qu'est-ce que tu veux ? L'auto-satisfaction de se dire « Ah, on a été à la hauteur du rendez-vous », oui, on s'en fout.
01:43Même s'ils avaient été mauvais, mais qu'ils avaient pris trois points, je pense qu'on retiendrait les trois points.
01:46Là, aujourd'hui, tu retiens la connerie, en effet, de Roulis, qui permet à Lille de rester en vie dans la course à Ligue des champions.
01:54Parce que s'ils avaient perdu les Lillois, c'était un vrai frein aussi pour eux, pour leur ambition de la Ligue des champions.
02:01Et je te le dis, autant des fois l'OM a été énervant, décevant, tout ce que tu veux, et a fait tourner le compteur,
02:09autant là, ils ont été très bons, et comme quoi, pour en revenir au stage, même s'ils s'arrêtent là, le stage a été bénéfique sur les 15 jours.
02:17Et c'était bien le but, on avait parlé de stage de réexégnation, parce que le stage commando, moi, je n'aimais pas ce mot-là.
02:23Mais la vérité, c'est tous ceux qui doutaient sur pourquoi ce stage, et pourquoi insister, et pourquoi...
02:29Regarde, l'arrivée, c'est qu'on a retrouvé des joueurs vraiment concentrés, qui faisaient des efforts ensemble.
02:36On a vraiment retrouvé une union dans ce groupe, qui avait laissé à désirer sur certains matchs.
02:44Tu ne perds pas autant de matchs depuis début 2025 par hasard.
02:47Et bien là, je pense que tout le monde s'est resserré, s'est ressoudé, et ça a donné une bonne prestation de l'OM,
02:53parce que franchement, le seul regret que je pourrais accepter, si tu veux, en plus sur les prochaines semaines,
03:02et les deux prochains matchs, c'est que l'OM ne soit pas en Ligue des champions.
03:04Et je me dis qu'un OM à ce niveau, comme on a vu hier, s'ils ne sont pas en Ligue des champions,
03:09là, il y aura beaucoup de regrets. Ça, c'est clair.
03:12Eric, tu es d'accord avec Jérôme ?
03:13Écoute, alors que tu es des regrets sur ce match-là, mais ton intitulé n'est pas tout à fait celui-là.
03:19Non, c'est est-ce que l'OM va le regretter, selon vous ?
03:21Voilà, bien sûr qu'on peut regretter quand on fait ce genre de match, qu'on ne le gagne pas,
03:28et surtout qu'on se fait égaliser sur ce genre d'action, on peut le regretter.
03:31Mais il n'empêche que l'OM sort presque renforcé de cette journée, puisque c'était le déplacement le plus périlleux.
03:43En cas de défaite, il y avait une grosse pression parce que tu te retrouvais quatrième et du coup, plus ton destin est entre tes mains.
03:53Donc là, il ne fallait pas perdre à Lille parce que tu élimines presque Lille.
03:57Alors, pas de la course à la Ligue des Champions, mais disons que tu les gardais à bonne portée pour gérer ta fin de saison.
04:08Il se trouve que sur la journée, sur ce week-end-là, il y a une équipe qui s'est éliminée, c'est Lyon.
04:12On peut le dire, ils sont cuits.
04:17Voilà, donc...
04:18Pas tout à fait, mais...
04:19Pas tout à fait, oui.
04:20Parce que s'ils gagnent à Monaco, par exemple, ça peut relancer des choses, voilà.
04:23Oui, mais bon, en tout cas, c'est le grand perdant du week-end, oui.
04:26Voilà, c'est le grand perdant du week-end et pour l'Olympique de Marseille, c'est un adversaire qui est trop loin aujourd'hui, c'est ça ?
04:33Comme il y a deux points, voilà.
04:35Ah oui, par rapport à Marseille, tu as raison, bien sûr.
04:37Oui, voilà, par rapport à cette fameuse deuxième place, c'est ça l'attendu, voire la troisième.
04:42Donc, moi, j'ai quand même l'impression, ce match-là a été un tournant, un dernier test et puis surtout, un petit peu le match de la peur pour l'OM.
04:54Parce que si, en cas de défaite, là, en effet, il y avait gros, gros problème jusqu'à la fin de la saison.
04:58Là, vu les adversaires proposés sur les deux prochains matchs et vu la position de l'OM, qui est encore une fois deuxième,
05:05bah écoute, moi, je trouve qu'ils ont fait le job.
05:07Et surtout, même si le résultat n'est pas là par rapport à la performance, la performance est à signaler quand même.
05:13Parce que quand tu dois enchaîner deux matchs contre des adversaires prenables et qu'on se rend compte que finalement,
05:20ce 4-3-3 avec Rabiot un petit peu plus bas, qui a été encore énorme hier soir, avec Nguiri finalement qui fait le job devant,
05:29même s'il n'a pas beaucoup de ballons.
05:30Et puis, une équipe qui, moi, j'avais peur pour la solidité, a été plutôt solide derrière parce qu'ils n'ont laissé que des miettes aux adversaires de l'OM.
05:39Oui, ils ont été très bons.
05:40Écoute, franchement, je suis plus serein aujourd'hui que vendredi quand même, quand on a fait l'émission et qu'on a parlé.
05:47Voilà, donc je me mets à la place des autres équipes qui ont l'obligation, elles aussi, d'aller choper la Ligue des Champions.
05:54Puisqu'il y en avait six qui avaient l'obligation d'y aller, il y en a qui sont beaucoup plus mal que l'OM.
05:59Non, mais en fait, Éric, moi, ce que je disais...
06:00Et je me demande si les autres ne vont pas regretter de ne pas avoir fait de ritiraux.
06:05Non, mais en fait, le seul regret, Éric, c'est, vu la prestation de l'OM, parce que je suis entièrement d'accord avec ce que tu as dit,
06:13la qualité de l'OM, c'est de se dire, tu n'es pas à l'abri d'un petit faux pas sur les deux derniers matchs,
06:18parce que le match au Havre, regarde, Monaco a laissé des plumes.
06:22Oui, mais si tu veux aller à la Ligue des Champions, que tu ne gagnes pas au Havre ou au Côte d'Horraine.
06:25Eh bien, oui, mais c'est ce qu'on disait à Monaco, mais c'est ce qu'on disait à Monaco.
06:28Moi, je pars du principe que trois points suffisent.
06:30Donc après, si tu n'es pas capable de gagner...
06:31Ah, tu pars du principe que trois points suffisent ?
06:33Oui, oui, on en reparlera, on en reparlera.
06:35Ah, ben peut-être, mais moi...
06:37Dans quels jours, c'est fini, on en reparlera.
06:39Bonjour Michel, tu veux réagir ?
06:40Oui, mais bien sûr qu'ils peuvent avoir des regrets.
06:43Bien sûr qu'ils peuvent le regretter, parce que s'ils avaient, sur cette rencontre-là,
06:49alors que les deux premières rencontres en championnat et en coupe,
06:53ils avaient été plutôt en difficulté face à cette équipe de Lille,
06:56là, c'est Lille qui a été en difficulté.
06:59Donc, je pense qu'ils peuvent regretter ce but de casquette.
07:02Mais Lucette, si tu ne veux pas prendre de but de casquette,
07:06tu ne fais pas les relances qui sont à la grande mode maintenant
07:09et qui n'aboutissent à rien.
07:11Ça, ça m'agace aussi.
07:13Oh putain, ça m'énerve.
07:13Alors ça, De Zerbi ne va pas te dire que ça n'aboutit à rien.
07:16De Zerbi ne va pas te dire que le but de Bouiri, ça part de cette idée-là.
07:21Ça aboutit à un but contre ton camp.
07:24Non, le but de Bouiri, c'est la conséquence de cette façon.
07:27Jean-Louis, il va surtout vous dire que cette philosophie de jeu,
07:30c'est celle qui va lui permettre de mettre 10-15 buts dans une saison
07:34et qu'il assume totalement le risque d'en prendre 1-2-3-4 dans une saison.
07:39On acceptera le discours ou pas, mais voilà ce qu'il va répondre.
07:42Mais Flo, tu as raison.
07:44Il faudra que tu me les comptes quand même les 15 buts.
07:45Flo, exactement.
07:47Flo, sur les relances.
07:47Il y en a 17 exactement, j'ai compté ce matin.
07:4917 sur les relances, c'est comment ça ?
07:52Waouh, 17.
07:53Non, pour peu vrai ?
07:54Non, mais 17.
07:56Un peu de mou, on en rotaine sans flamme ne fera jamais de mal.
07:58Oui, mais si je peux terminer ma démonstration.
08:01Si je peux terminer.
08:03Oui, Jean-Michel.
08:04Si je peux terminer.
08:05T'es un peu long, mais vas-y.
08:07Flo, puisque tu es un adepte de la relance courte,
08:11et que je ne la supporte pas.
08:13Je ne suis pas un adepte, je dis ce que va répondre Roberto Delebi,
08:17mais moi aussi j'ai des petits frissons devant mon écran ou au stade.
08:20Flo, tu me compteras le nombre de relances qui commencent courtes
08:25et qui, après deux passes, entre l'arrière latéral et le gardien de but,
08:30le gardien de but et l'arrière latéral,
08:32se termine par un grand coup de latte devant.
08:35Tu les compteras.
08:37Tu regarderas le pourcentage.
08:39C'est-à-dire que sur dix passes, dix départs, passes courtes,
08:44il y en a une qui va au bout,
08:47et il y en a neuf qui se terminent par un grand coup de latte devant.
08:49Tous les entraîneurs font ça aujourd'hui, mais ce n'est que des ballons perdus à chaque fois.
08:53Non, mais ce que tu...
08:55C'est ce que dit Jean-Michel.
08:56Non, mais...
08:56Non, mais si tous les entraîneurs font ça aujourd'hui,
08:59c'est qu'il y a une raison quand même.
09:00Ce n'est pas exactement le ratio dont tu parles.
09:02Jean-Louis, ce que je te dis,
09:04c'est que sur les relances courtes,
09:07regarde-les,
09:09Pierre le gardien donne à Paul l'arrière latéral
09:12qui redonne à Pierre le gardien,
09:13et ça se termine par un grand coup de latte devant.
09:18Donc pourquoi tous les entraîneurs aujourd'hui font ça ?
09:20Parce que c'est la mode.
09:22Parce que c'est la mode.
09:24Il faudra faire un long fast-check-in,
09:26mais je te promets que je ne vois pas du tout de relance courte
09:30OM qui se termine par un long ballon.
09:32Il n'y a quasiment pas de long ballon dans le jeu demandé par Roberto Duran.
09:36Je ne sais pas de quelle action, de quel match on parle,
09:37mais effectivement qu'il y ait des pertes de balles sur des relances courtes,
09:40ça je suis tout à fait d'accord.
09:41Il y a beaucoup de risques qui sont pris,
09:42mais pour moi, en tout cas à l'OM,
09:45Deux Herbis n'accepte pas que ça se termine par des longs ballons,
09:47sinon ça n'a rien.
09:47Non mais sans parler de mode, Jean-Louis,
09:50ce serait intéressant de faire ce débat,
09:52et peut-être même de faire du fast-checking,
09:56comme dit Flo,
09:57pour voir ce que ça donne.
09:59Sans parler de mode,
10:01les entraîneurs, certains, parce que ce n'est pas tous,
10:03mais une grande partie,
10:06se sont inspirés des équipes qui repartaient propre derrière.
10:09D'abord des équipes qui sont très habiles techniquement,
10:11et avec des gardiens qui sont capables de jouer avec les pieds.
10:16Alors, ce n'est pas une mode,
10:17c'est un parti pris.
10:19Et ce parti pris, c'est de se dire,
10:21nous, on joue la possession,
10:22on veut avoir le ballon,
10:23donc jouer le long ballon va donner le ballon à l'adversaire.
10:27Sauf que ce parti pris-là,
10:31qu'est-ce qui t'amène ?
10:32Si c'est pour avoir une possession stérile,
10:35comme beaucoup d'équipes ont,
10:36et comme l'OM l'a eu souvent cette saison,
10:39est-ce que c'est intéressant pour toi ?
10:41Moi, ce qui m'énerve dans ce truc-là,
10:43c'est qu'on joue comme le Barça de Guardiola,
10:47avec des joueurs qui ne sont pas le Barça de Guardiola.
10:49– Oui, mais eux vont t'expliquer que même si elle est stérile…
10:52– Et donc, à l'arrivée,
10:54tu te mets sous pression,
10:55la plupart du temps, tu te mets sous pression,
10:57et que ce n'est pas parce que tu perds le ballon
10:59à 40 mètres du but,
11:01parce que tu l'as sorti,
11:02tu es arrivé à faire,
11:02on ne croit pas ce qu'il te sorte,
11:04qu'à l'arrivée…
11:06– Oui, mais eux, ils vont te dire que c'est problématique
11:07par rapport à leur vision du jeu.
11:10C'est que même avec une possession de balle stérile,
11:13parce que j'en ai déjà parlé avec certains entraîneurs
11:15qui sont adeptes de la possession à outrance,
11:17même stérile,
11:18ils vont te dire qu'on use l'adversaire.
11:19– Oui, mais sauf que…
11:20– Oui, oui, oui, bien sûr.
11:23– Et juste un truc quand même,
11:25hier après le match,
11:25sur cette action précise,
11:27Deux Herbis,
11:28il ne remet pas en cause le principe global de sortie court.
11:30– Mais non, parce que c'est lui qui le veut !
11:31– Attends, attends !
11:32– Il ne remet pas non plus !
11:34– Mais en revanche, il dit quand même,
11:35il y a eu trop de prise de risque,
11:37il y avait une passe facile à faire,
11:38on n'avait pas besoin de prendre autant de risques sur cette passe.
11:40– Non, mais c'est surtout que…
11:42– Non, mais Eric, juste,
11:43je pense que vu la situation du match,
11:45t'es à un quart d'heure de la fin, d'accord ?
11:48C'est pas grave de te renier,
11:49si tu veux, sur une relance courte,
11:52où tu as une prise de risque,
11:52parce que, bien sûr qu'il y a une prise de risque
11:54tout le temps dans la saison.
11:55– Mais là, t'es sur un match clé,
12:00à un quart d'heure de la fin,
12:01où tu domines un adversaire,
12:03il n'y a que sur une connerie comme ça
12:04qu'ils pouvaient revenir dans le match,
12:05mais on avait tous cette sensation-là,
12:07et là, tu leur donnes la possibilité,
12:10en effet, d'égaliser.
12:11Et bien, pour moi,
12:12c'est un manque de tact,
12:15de la part des joueurs,
12:16de se dire,
12:16bon, de temps en temps,
12:17balance le ballon, c'est pas grave.
12:19– Mais c'est là où il y a un problème sur…
12:21Parce que vouloir ressortir propre de derrière,
12:24je veux dire, c'est…
12:25– Ah ben tout le monde voudrait…
12:26– Non, non, non, mais c'est louable,
12:29ça peut être…
12:30– Hier, il y en a pas mal, quand même,
12:32dans le match,
12:33qui fonctionnent et qui créent un vrai décalage,
12:35qui créent vraiment quelque chose dans le jeu,
12:36quand même, hier ?
12:37– Oui, il y a eu…
12:38– Ah oui, 4-5 fois, moi.
12:39– Un inspected goal,
12:41il y a eu un but que l'OM a marqué, finalement.
12:44– Non, c'est pas ça !
12:45– Il n'y a pas eu…
12:46– J'ai vu que ces sorties de balles,
12:47elles ont fonctionné quand même, hier ?
12:48– Oui, oui, elles ont fonctionné,
12:51mais qui te dit si,
12:53quand tu alloges en jouant les deuxièmes ballons,
12:55tu n'es pas aussi dangereux ?
12:56Parce que ça, moi, ça me fait rire, ça,
12:57parce que…
12:58Et rappelle-toi, Guardiola, la première année,
13:00Jérôme, tu commentais avec moi le chapitre anglais.
13:02– Rappelle-toi ce que fait Guardiola
13:04la première année quand il arrive.
13:06– La première année quand il arrive,
13:07il se fait surprendre…
13:11– Il veut faire son jeu et il a du mal.
13:11– Voilà, il se fait surprendre,
13:13il se fait surprendre,
13:15et par contre,
13:17il se fait surprendre surtout
13:19par des adversaires qui jouent long
13:21et qui jouent les deuxièmes ballons.
13:23Et ça, Guardiola, il n'a pas l'habitude,
13:24parce qu'en Espagne, notamment,
13:26les équipes repartaient propres comme ça.
13:28– Oui, il s'est adapté sans se renier non plus.
13:30– Oui, non, mais justement,
13:31c'est ça le problème,
13:32c'est que moi, ce qui me gêne dans cette histoire-là,
13:34et c'est ça qui m'énerve hier soir,
13:36c'est que tu sens que ça va arriver,
13:38c'est que tu le sens que ça va arriver.
13:40Il va y avoir la bourde à un moment donné,
13:42parce qu'à vouloir le faire à outrance,
13:44c'est-à-dire sans réfléchir,
13:46en étant bête, je suis désolé.
13:48Ça s'appelle de la bêtise.
13:49Quand le coach, il te dit,
13:50les gars, on repart propre,
13:51tu repars propre une fois, deux fois,
13:52ça marche et tout.
13:54Et à un moment donné, dis-moi,
13:55quand tu gagnes un zéro,
13:56que tu as ta qualification
13:59à la Ligue des Champions en poche,
14:01parce que je suis désolé,
14:02quand tu gagnes la Ligue,
14:03elle est en poche.
14:05– Oui, c'est pas…
14:06– Donc, dis-moi,
14:07explique-moi ce que ça change,
14:10Jean-Louis,
14:11dans ton état d'esprit
14:12et dans ce que tu veux faire dans le football,
14:14de dégager le 6 mètres,
14:15parce qu'en réalité,
14:16ce n'est pas le pauvre Roulis qui fait ça,
14:18c'est qu'on lui fait une passe à 2 mètres
14:19sur un 6 mètres quand même.
14:21– Non, mais ça…
14:22– Vous l'avez vu, la chéo, quand même.
14:23– Bon, mais voilà.
14:24– Non, mais moi, j'aimerais savoir, Eric,
14:26si Roberto Dezerbi…
14:27– Non, mais excuse-moi,
14:28j'aimerais savoir si Roberto Dezerbi…
14:30Et je n'ai pas la réponse,
14:32mais tiens, je lui poserai la question.
14:33– Mais il est énervé, Roberto Dezerbi !
14:35– Non, mais d'accord,
14:36dans ce cas-là, il ne faut pas qu'il travaille
14:38quasiment 24-24,
14:40parce que l'OM ne travaille,
14:42j'allais dire que ça,
14:43non, on n'exagérant pas,
14:44mais tous les jours,
14:46il y a des séquences à l'entraînement
14:47de conservation du ballon,
14:49de ressortie de balles,
14:50c'est leur tour de but,
14:51on ne fait que ça à l'OM.
14:52– Donc moi, j'aimerais savoir
14:53si Roberto Dezerbi,
14:54les gars, quand on gagne à Lille 1-0,
14:57les gars, on ne prend pas trop de risques.
14:59Je ne suis pas sûr qu'il le dise.
15:00Je pense qu'il est entré dans la tête.
15:02Il est entré dans la tête des joueurs,
15:04au point que même,
15:05quand il y a 1-0 à 10 minutes de la fin,
15:07Roulis, il continue de faire ça.
15:08– Oui, oui, c'est vrai.
15:09– Et dis-moi, tu crois que les mecs
15:12qui jouent autrement
15:14ne font pas de la conservation du ballon
15:15quand ça le traîne, tu crois, toi ?
15:16– Si, mais moi, ce que je ne comprends pas,
15:18c'est que…
15:18– Vous croyez quoi ?
15:19Quand tu fais de la conservation du ballon
15:21à l'entraînement,
15:22c'est pour faire un 6 mètres à 2 mètres
15:24et pour la moyenne à 3 mètres, toi ?
15:25– Moi, Eric, ce que je ne comprends pas,
15:26c'est qu'en début de saison…
15:27– Tu ne connais pas, quand même.
15:28– En début de saison, tu t'es félicité.
15:28– On dirait l'impression
15:29qu'ils ont ré-matté le football.
15:30La conservation du ballon,
15:32c'est l'essence même du football, quand même.
15:33– Non, mais…
15:34– C'est juste que l'intelligence veut
15:35qu'il y a des situations
15:37où tu ne fais pas ça.
15:38– Oui, c'est ça, exactement.
15:39– C'est tout.
15:39– Et si à la fin de l'année,
15:41tu n'es pas en Ligue des Champions,
15:42puisque Jérôme nous dit
15:43« Attention, il va falloir gagner les deux matchs. »
15:45– Oui.
15:45– T'imaginaux que tu fasses de nul.
15:49Et moi, vous allez venir m'expliquer à moi
15:51que ce qui a été fait,
15:53eh bien, t'as pis, c'était parti pris.
15:55Ce n'est pas grave parce que…
15:56Non, mais les gars,
15:57vous êtes devenus fous, quoi.
15:57– Non, mais on ne t'a rien expliqué.
15:59– Vous êtes devenus fous.
15:59– Flos explique ce que met en place de Zerby
16:01et comment une botte et sa façon de penser.
16:03– Mais Jean-Louis, Jean-Louis,
16:03c'est extraordinaire.
16:05Ce qui est extraordinaire,
16:07je veux bien que les footballeurs,
16:08ce ne soient que des muscles
16:09et qu'ils n'aient rien dans la tronche,
16:11dans la boîte crânienne,
16:12je veux bien.
16:13Mais la qualité d'un joueur,
16:15c'est aussi de savoir s'adapter.
16:16Quand tu as un quart d'heure
16:17de la fin du match,
16:20que tu as le match en main,
16:21que tu mènes un zéro…
16:22– On est tous d'accord là-dessus.
16:23Je ne sais pas pourquoi
16:24vous énervez tous, là.
16:25– Non, tu n'es pas d'accord.
16:26– Mais si, évidemment,
16:28Roulis aurait dû faire différemment.
16:29Il n'y a pas de problème.
16:31– C'est même pas Roulis
16:32qui doit faire différemment.
16:33– C'est celui qui tire le schéma.
16:35– S'il rebondit à 70 mètres de ton but,
16:38tu ne vas pas le prendre, le but.
16:39Certes, tu n'es pas sûr
16:41d'avoir le ballon…
16:43– Mais c'est surtout Jean-Louis…
16:44– Non, attends, attends, Eric.
16:45– Ce dont tu es sûr,
16:47c'est que le ballon,
16:49s'il atterrit à 70 mètres,
16:51le mec qui le récupère
16:52et qui fait une mauvaise passe,
16:53il n'y aura pas de but.
16:54– Non mais Eric,
16:55en début de saison,
16:56tu étais le premier à te gargariser
16:57et à te féliciter
16:58de l'arrivée de Deux-Hervilles.
16:59On est d'accord.
16:59Ah, c'est un entraîneur
17:01surqualifié pour l'OM, etc.,
17:03machin et tout.
17:03– Oui, oui, oui, oui, oui.
17:04– Sans avoir vu
17:0610 matchs de suite
17:07de Deux-Hervilles
17:07où il joue avant.
17:08– C'est que c'est un entraîneur
17:09particulier, différent,
17:11qui va jusqu'au bout
17:12dans ses idées,
17:12dans sa façon de faire.
17:14Tout le monde en a parlé
17:15et l'a expliqué.
17:16Donc, on ne peut pas lui reprocher
17:17de faire du Deux-Hervilles
17:18à l'extrême.
17:19C'est ça que je veux dire.
17:20– Non mais ce n'est pas lui
17:21qui fait du Deux-Hervilles
17:22à l'extrême,
17:22c'est les joueurs.
17:23– Bah si,
17:24il veut partir court
17:25même à ce moment-là du match.
17:26– C'est ce que je te dis,
17:27il est entré dans le cerveau
17:28des joueurs à tel point
17:29que parfois,
17:29ils ne prennent pas l'initiative
17:30de se dire
17:31« Là, c'est trop dangereux,
17:32je ne relance pas. »
17:34– Sauf que moi,
17:35ces entraîneurs-là,
17:37j'aimerais bien quand même
17:39un jour qu'ils viennent
17:40nous expliquer
17:41parce que c'est toujours pareil.
17:43Quand tu ne fais que ça
17:44dans un match,
17:45ça veut dire que
17:46l'adversaire s'adapte
17:48et à un moment donné,
17:49te contre.
17:50Ça a beaucoup marché quand même, hier.
17:51– Ça a beaucoup marché
17:52et sauf qu'à un moment donné,
17:53quand ça ne marche pas,
17:54c'est vrai.
17:54– Eh bien, tu le payes cash.
17:56C'est ça le problème.
17:57– Il suffit que ça ne marche pas
17:58une fois dans le match.
17:59– Et hier soir,
18:01c'est significatif.
18:02C'est-à-dire que Lille…
18:03– Demande un dollar ou pas.
18:04– Lille, mais non,
18:06mais je ne s'énerve pas,
18:07on discute.
18:08– Non mais Flo,
18:08en fait, moi,
18:10sur ce que dit Eric,
18:12moi, je le comprends,
18:13ce n'est pas contre
18:13Dezerbi
18:15qui soit entré
18:16dans la tête des joueurs
18:17ou quoi que ce soit,
18:18c'est juste le joueur
18:19parce qu'on est passé par là.
18:21Le joueur,
18:21quand un entraîneur
18:23te demande des choses,
18:24la plupart du temps,
18:25il faut le respecter,
18:26sinon tu ne joues pas.
18:27On est d'accord ?
18:28D'autant plus
18:29quand tu as un profil de jeu
18:30bien pressé.
18:31– Mais même Dezerbi le dit
18:31qu'il ne doit pas
18:32faire cette passe roulie.
18:33– Mais le joueur,
18:34on a été sur le terrain,
18:35à un quart d'heure de la fin,
18:37tu dois avoir un peu de recul
18:38pour te dire,
18:39écoute,
18:40là, la prise de risque
18:41est trop importante,
18:42on mène 1-0
18:43dans un match
18:43qui est décisif
18:44dans la course
18:44à la Ligue des champions,
18:45on domine tout
18:47du début jusqu'à la fin,
18:50ils dominent tout,
18:50ils sont en avance sur tout.
18:52Donc ça a été
18:53la bonne surprise,
18:54la vérité.
18:55Donc,
18:56Roulis ou les défenseurs,
18:57ils doivent s'adapter
18:58et dire,
18:58écoute,
18:59toujours le dernier quart d'heure,
19:00on ne va pas prendre ce risque-là.
19:01– Non.